1. gilkarm@worldnet.fr (Gilles Karmasyn), “De la propagande nazie”, fr.soc.politique, 6 juin 1999, Message-ID: <gilkarm-0606991645500001@wn18-253.paris.worldnet.fr> 2. Pour ma question initiale, voir: gilkarm@worldnet.fr (Gilles Karmasyn), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d.”, fr.soc.politique, 9 mars 1999, Message-ID: <gilkarm-0903990020540001@wn16-011.paris.worldnet.fr>
  Pour la réponse de Robert Etienne, voir note 3
  Pour mon commentaire sur sa réponse, voir: gilkarm@worldnet.fr (Gilles Karmasyn), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d.”, fr.soc.politique, 10 mars 1999, Message-ID: <gilkarm-1003990002390001@wn19-179.paris.worldnet.fr>
3. Robert.Etienne@wanadoo.fr (R. Etienne), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d”, fr.soc.politique, 09 mars 1999, Message-ID: <36e512d5.179015@news.wanadoo.fr>. 4. Robert.Etienne@wanadoo.fr (R. Etienne), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d.”, fr.soc.politique, 10 mars 1999, Message-ID: <36e96994.123120@news.wanadoo.fr>. 5. gilkarm@worldnet.fr (Gilles Karmasyn), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d.”, fr.soc.politique, 10 mars 1999, Message-ID: <gilkarm-1003990003140001@wn19-179.paris.worldnet.fr>
  gilkarm@worldnet.fr (Gilles Karmasyn), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d.”, fr.soc.politique, 10 mars 1999, Message-ID: <gilkarm-1003992325290001@wn18-221.paris.worldnet.fr> (plusieurs exemplaires de cet articles furent postés afin de bien insister auprès de M. Etienne)
6. Les informations sur Kaufman et leur utilisation par la propagande nazie sont principalement tirées de l’article de Wolfgang Benz « Judenvernichtung aus Notwehr? Die Legenden um Theodore N. Kaufman », Vierteljahrsheften für Zeitgeschichte, vol. 29, oktober 1981, p. 615-630. Le présent article en constitue une traduction partielle. On en trouvera une version augmentée et mise à jour dans Wolfgang Benz, Rechtsextremismus in der Bundesrepublik, Ficher Taschenbuch Verlag, p. 169-188. 7.
« A modest proposal », Time Magazine, 24 mars 1941, p. 96. 8. L’Allemagne nazie et le génocide juif, Seuil, p. 513. Erich Kern décrivait dès 1948, le comportement « très correct » de sa division SS avec les Juifs de Kherson... que cette division allait pourtant exterminer. Le même Erich Kern, toujours en 1948, rapportait comment il avait assisté à l’assassinat de 4000 civils à Gejgowa. Ce qui ne déclenche chez lui aucune remarque d’ordre moral, éthique ou de simple humanité. (Erich Kern, Der grosse Rausch, Zurich, 1948, p. 41, 52, 86; cité par Gerald Reitlinger, The SS, alibi of a nation 1922-1945, Da Capo Press, 1989, p. 170-171; 1ère éd., Viking Press, 1957) 9. Sur les activité des anciens nazis après la guerre, voir l’ouvrage de Patrick Moreau, Les Héritiers du IIIème Reich, Seuil, 1994. 10. Voir note 3. 11. Voir note 4. 12. « It bases its thesis on the eventual defeat of Germany by the British Empire and its Allies, without the assistance of the United States ». Kaufman ajoutait qu’il faisait de ferventes prières pour que les États-Unis n’entrent jamais dans le conflit. Theodore N. Kaufman, Germany must perish, Argyle Press, Newark, 1941, passage extrait de « Special note to reader » qui précède la page 1. L’auteur de la présente étude possède un exemplaire de l’opuscule de Kaufman. 13. Voir note 4. 14. Robert.Etienne@wanadoo.fr (R. Etienne), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d.”, fr.soc.politique, 15 mars 1999, Message-ID: <36f1cf64.1166752@news.wanadoo.fr> 15. voir htpp://www.anti-rev.org/ et http://www.phdn.org/ 16. voir note 13. 17. voir note 6. 18. voir note 4. 19. Robert.Etienne@wanadoo.fr (R. Etienne), “Re: Les révisionnistes politically corrtects”, fr.soc.politique, 21 Apr 1999, Message-ID: <371da13b.143030@news.wanadoo.fr> 20. voir note 4. 21. voir note 13. 22. Jacques de Launay, Secrets diplomatiques 1939-45, Brepols, Bruxelles, 1963, p. 13-14.

Theodore Kaufman

ou comment la propagande nazie se retrouve sur les forums de discussion francophones


Introduction

La fréquention des forums de discussion (usenet) est un exercice fascinant. Il peut devenir éprouvant, dès lors que l’on essaye de lire certains d’entre eux, comme fr.soc.politique, où s’expriment sans retenue nostalgiques plus ou moins hypocrites du IIIème Reich, antisémites et négationnistes plus ou moins dissimulés, mais guère refoulés.

Le présent document est une adaptation d’un article posté sur fr.soc.politique le 6 juin 19991.

En mars 1999, un échange avec un intervenant, Robert Etienne, prenant régulièrement la défense des négationnistes sur fr.soc.polique, a vu ressurgir la propagande antisémite du Dr. Goebbels telle que ses services la pratiquaient.

Les faits

Dans le cadre d’un échange au cours duquel je lui avais demandé s’il pouvait condamner dans le détail les crimes nazis, M. Etienne, plutôt que de prendre acte de ces crimes, cherchait à “charger” les alliés2.

Dans sa réponse du 9 mars 1999, Robert Etienne écrivait:

« Pour l’histoire, il faut aussi rappeler le livre de Theodore Kaufman, membre du brain-trust de Roosevelt, “Germany must perish”, dans lequel il propose (en 1940, avant l’entrée en guerre des Etats Unis) ni plus ni moins la stérilisation de tous les allemands. [...] Si vous ne l’avez pas, je puis en scanner quelques passages assez horribles. »3

Il ajoutait un peu plus tard:

« Selon les informations en ma possession, Theodore Nathan Kaufmann était à cette époque le président de l’ “American Federation Peace”, et faisait partie du camp belliciste entourant Roosevelt [...] »4

L’échange se poursuivit comme je lui demandai d’où il tirait ses informations5. Nous y reviendrons.

Qui était Theodore Kaufman?6

Theodore Kaufman était un vendeur de billets de spectacles à New York, et, on le verra, un dérangé mental, un clown sinistre obsédé par le “pacifisme”. Il était aussi, et surtout, obsédé par les stérilisations.

En 1939 il s’était présenté comme président d’une organisation “The American Federation of Peace”, et demandait solennellement au congrés, ce qui suit :

1) empêcher les U.S.A. d’être impliqués dans les guerres européennes.

2) stériliser tous les Américains de sorte que leurs enfants ne deviennent pas des monstres homicides! Son raisonnement était simple: plus d’enfants, plus de soldats, plus de guerres!

Pour ce faire, Kaufman prenait une première fois la plume, et publiait une brochure de 10 pages : A Will and Way to Peace!, Passive Purchase, Newark (American Federation of Peace, 1939). Dans ces pages, il demandait encore aux citoyens des USA de freiner les achats des produits américains pendant deux semaines, pour forcer le gouvernement des USA à la neutralité. A la fin de la brochure, il décrivait les objectifs de l’Américan Federation of Peace, dont l’adresse était sise à Newark, (N.J. 2010 Raymond commerce Bldg). L’organisme serait apolitique, non-communiste, non-fasciste, non-subversif, et pas vraiment pacifiste: il était stipulé que chaque Américain était obligé de défendre son pays lors d’une invasion militaire.

L’“American Federation of Peace”, n’avait rien à voir avec l’American Peace Society, au sein de laquelle nulle trace d’un Theodore Kaufman ne peut être trouvée. L’American Federation of Peace était évidemment une association bidon, créée par Kaufman, comportant un seul membre: Kaufman.

A l’approche de la guerre avec l’Allemagne, Kaufman, toujours aussi obsédé par la “paix”, décida que les fauteurs de guerre étaient les Allemands, que “c’était dans leur sang”, et qu’il fallait, par pacifisme, supprimer les causes de la guerre: les Allemands. Il transposa son fantasme de stérilisation, initialement destiné aux Américains, aux Allemands, et élabora un plan de stérilisation de toute la population allemande.

Il mit cela par écrit dans un pamphlet (104 pages, en gros caractères) pour lequel il créa une maison d’édition, Argyle Press, et qu’il publia à compte d’auteur: Germany must perish, en 1941. C’était sa deuxième publication, une entreprise entièrement personnelle.

Il est sans intérêt de détailler l’ouvrage de Kaufman. Les six premiers chapitres de son livre exposent le danger que représenterait pour le reste du monde la nation allemande depuis la préhistoire. Kaufman a parsemé sa thèse d’une profusion de citations de Nietzsche, Treitschke, Karl Lambrecht, Paul Rohrbach, et d’autres publicistes allemands de la fin du siècle. D’après lui, les Allemands auraient toujours été, de l’origine des “temps germaniques” jusqu’aux différents Reich, animés par une fierté de race, par des idées de domination mondiale et de barbarie. Le chapître 7 (Death to Germany) comporte le résultat de ces “réflexions”, le plan de stérilisation et, illustrée par une carte, une proposition du démembrement de l’Allemagne.

En guise de publicité, Kaufman envoya des petits cerceuils en carton à des critiques littéraires pour leur présenter son pamphlet — seule appellation pertinente de ces 104 pages dont les dernières constituent un véritable délire morbide. Kaufman était ce qu’on appelle pudiquement un “dérangé”...

Il clamait lui-même avec fierté qu’il s’agissait là de son propre travail, de l’œuvre d’un seul homme, et qu’il n’avait bénéficié d’aucun soutien! Il avait tout fait seul, l’édition, les cerceuils, les envois, tout. Kaufman était un rêveur malsain, solitaire, qui ne représentait que lui-même.

S’il se fit remarquer, ce fut bien pour son mauvais goût et son outrance morbide (le 24 mars 1941, le magazine Time qualifie son pamphlet d’« effroyable »7). Kaufman réédita son pamphlet en inventant des remarques laudatives pour se faire mousser, alors même que l’accueil réservé à son ouvrage avait été... inexistant ou glacial.

Ce fut, bien évidemment, un non événement, un échec.

En mars 1942, soit un an après la parution de Germany must perish, Kaufman, prenant sans doute acte de cet échec, réactivait Argyle Press pour sortir une brochure de 16 pages contenant 10 mesures à appliquer à l’Allemagne. Elles n’avaient plus rien à voir avec ses délires de stérilisation collective:

En voici quelques unes:

1) Education de la jeunesse allemande dans le sens démocratique.
2) Désarmement intégral de tous les militaires allemands
6) Réforme et stabilisation de la monnaie
7) Surveillance provisoire de la presse et de la radio allemandes par une commission d’alliés, avec comme but d’avoir des médias démocratiques.
8) Instauration d’un conseil économique par les Alliés pour un contrôle provisoire du commerce extérieur.
9) Punition publique de tous les fonctionnaires nazis.
10) Restitution de tous les territoires occupés par les allemands.

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il était revenu de sa manie de “stérilisation”... Ce fut son dernier “ouvrage”. On perd ensuite toute trace de Theodore N. Kaufman.

Kaufman n’a bien évidemment jamais fait parti des cercles du pouvoir présidentiel américain, ni de près ni même de très loin. Son American Federation of Peace n’était qu’une façade bidon. Bref, il n’était personne. Un allumé, sans la moindre influence comme on en trouve tant aux Etats-Unis et ailleurs.

Fin de l’histoire?

Hélas non.

Goebbels s’empare de Kaufman...

Goebbels eu vent de l’existence du livre. Dès 1941 il conduit une vaste campagne de propagande antisémite et antiaméricaine. Car Kaufman était juif. Kaufman n’y fait jamais allusion dans Germany must perish (qui ne contient même pas le mot juif, ni aucune allusion à l’antisémitisme nazi), et il ne puise pas son animosité anti-allemande dans ses origines. Mais quelle aubaine pour les nazis! Dans la plupart des articles que la presse nazie lui consacra, il ne sera plus désigné que comme « le Juif Kaufman ».

Goebbels fait traduire le livre en allemand, en fait lire des extraits à la radio. Passons sur les articles déchaînés de la presse nazie. Toujours est-il que pour gonfler encore un peu l’affaire, il fallait faire de Kaufman un personnage important. Les Nazis le firent donc passer pour une figure marquante de la communauté juive américaine. Qu’il fut en réalité inconnu de toutes les organisations juives américaines ne gênait pas beaucoup la propagande nazie.

Mais cela ne suffisait pas. Le 23 juillet 1941, lors d’une conférence de presse, Schmitt, le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, affirmait qu’on savait que Roosevelt avait lui-même dicté quelques chapitres! La propagande nazie prétendait que l’ouvrage de Kaufman avait été diffusé à des milliers d’exemplaires. Que Kaufman faisait partie du « Roosevelt brain-trust ». Que Kaufman était un intime de Roosevelt, etc. ad nauseam.

Le 24 juillet 1941, on lisait dans le Frankfurter Zeitung:

« Le président de l’American Federation for Peace Théodore Kaufman, a écrit, dans le cadre de la propagande officielle de guerre nord-américaine, un livre qui a été diffusé avec un tirage particulièrement important, non seulement aux U.S.A., mais dans le monde entier. »

Après la description en détail du programme de stérilisation, l’article se terminait pompeusement par

« Comment est-il possible qu’un tel texte fut écrit et publié à notre époque ? Comment est-il possible que la diffusion ait eu lieu en tirage de millions d’exemplaires, et en outre, comment est-il possible que ce texte ait été rédigé par un homme qui lui-même, en tant que président d’un mouvement bien en vue aux U.S.A, occupait une charge importante et avait des relations privilégiées avec le chef des U.S.A. »

Qu’on me permette de rappeler que l’American Federation of Peace était présentée, mensongèrement (ayant un seul membre, son fondateur: Kaufman!), comme « un mouvement bien en vue aux USA ». Ce genre de présentation fallacieuse perdure...

Le livre était décrit également comme une « orgie de haine juive » (Das Reich, 3 août 1941).

Remarquons enfin que le tic langagier de tous les « dénonciateurs » de Kaufman sur son appartenance au « Roosevelt brain-trust » trouve son origine, dans son équivalent allemand de « Roosevelt Gehirntrust », initialement introduite dans la principale brochure de propagande nazie sur la question, rédigée par Wolfgang Diewerge. Wolfgang Diewerge était conseiller au ministère de propagande du Reich et directeur du service de la radio. Cette brochure était parue aux éditions centrales du parti nazi en septembre 1941, avec un titre ridicule et pompeux : “Le projet de guerre de la ploutocratie mondiale”. - Publication documentaire du livre du président de la ligue américaine pour la paix, Théodor Nathan Kaufman : “L’Allemagne doit périr” (Germany must perish).

Le deuxième prénom (Nathan) était une pure invention de la propagande nazie. Le deuxième prénom de Theodore Kaufman était “Newman”, et non “Nathan”. Mais “Nathan” faisait tellement plus juif... Le faux deuxième prénom inventé par la propagande nazie continue d’ailleurs d’être utilisé... Le Stürmer du 11 septembre faisait de Kaufman « le représentant du Judaïsme mondial »... On pourrait multiplier les exemples.

Pures inventions, calomnies, mensonges systématiques: le livre de Kaufman était le produit d’un fanatique insignifiant, qui revint, par ailleurs, complètement sur ses positions, revirement totalement oublié... Est-il besoin de souligner que la propagande nazie passa sous silence le deuxième opuscule de Kaufman, où celui-ci avait abandonné ses délires, pas plus qu’elle n’avait évoqué ses plans de stérilisation de la population américaine?

Fin de la guerre, fin de l’histoire?

Hélas non.

Les (néo)nazis prennent la relève

Tout cela serait sans importance si Kaufman n’avait été réutilisé par les héritiers idéologiques du IIIème Reich.

L’ouvrage de Kaufman est brandi depuis plusieurs décennies par l’extrême droite allemande nostalgique d’Hitler, par les néo-nazis de tous poils, par les négationnistes, comme la preuve que « les Juifs ont voulu exterminer les Allemands », et, circonstance “aggravante”, en étroite collaboration avec Roosevelt. Ces nostalgiques, ces “néos” ne font que reprendre les propres mensonges de Goebbels & Co.

Il s’agit évidemment de dire pêle-mêle que Roosevelt était un salaud, au moins aussi salaud que les nazis, voire largement plus, et que “les Juifs” ont voulu “les premiers” exterminer les Allemands. Bref que tout cela est de leur faute. Une fois de plus. Et qu’ils ont bien mérité tout ce qu’il leur est arrivé, que, par ailleurs, dans une logique proprement délirante, on niera. Propagande et clichés antisémites habituels, à ceci près qu’ils puisent directement dans la propagande nazie.

Erich Kern (pseudonyme de Erich Kernmayer), spécialiste de la réhabilitation des nazis, fut le premier, dans son ouvrage Deutschland im Abgrund. Das falsche Gericht, Göttingen 1963. Erich Kernmayer, un ancien SS, fut l’un des idéologues du NPD, un des principaux partis d’extrême droite en Allemagne depuis la fin des années 60, son spécialiste de la “question juive”. Il fut surtout l’un des responsables de la revue Nation Europa, revue où s’exprimaient tous les fascistes d’Europe de l’après-guerre. En 1979 il publia quelques pages à la gloire de Faurisson. J’en passe sur le pédigree de Kernmayer8.

Il n’est d’ailleurs pas surprenant que Kern et les nazis d’après-guerre aient repris ces mensonges dans la mesure où Wolfgang Diewerge, le rédacteur de la brochure sur Kaufman publiée par les services de Goebbels, faisait partie des groupes d’anciens nazis politiquement très actifs auxquels Kern appartenait9.

Anciens nazis, néo-nazis, négationnistes allemands et français et américains font, depuis, fréquemment référence à Kaufman.

Et maintenant sur les forums francophones...

C’est ainsi que Robert Etienne, grand défenseur des négationnistes sur les forums de discussion francophones depuis 1996, finit par reprendre exactement les mêmes mensonges...

Revenons donc à ses déclarations sur Kaufman. Il écrivait:

« Pour l’histoire, il faut aussi rappeler le livre de Theodore Kaufman, membre du brain-trust de Roosevelt, “Germany must perish”, dans lequel il propose (en 1940, avant l’entrée en guerre des Etats Unis) ni plus ni moins la stérilisation de tous les allemands. [...] Si vous ne l’avez pas, je puis en scanner quelques passages assez horribles. »10

C’est bien une simple copie des mensonges de la propagande nazie.

Remarquons une première erreur concernant la date de publication de l’ouvrage. Celui-ci date de 1941 et non 1940.

Je lui demandai d’où il tirait ces informations et s’il possédait en propre une copie de cet ouvrage (puisqu’il proposait d’en “scanner quelques pages”, suggérant ainsi qu’il possédait l’ouvrage)

Il ne répondit que très partiellement à la question. Voici la partie intéressante de sa réponse:

« Pour en revenir à la question, j’ai pu observer l’existence réelle de l’ouvrage de Kaufman et en noter les références de parution originale: Krygle Press, Newark, New Jersey - 1940. Je m’en suis fait également tenir une traduction française, dont je dispose. Selon les informations en ma possession, Theodore Nathan Kaufmann était à cette époque le président de l’ “American Federation Peace”, et faisait partie du camp belliciste entourant Roosevelt, militant pour l’entrée en guerre des USA car il considérait que le pacifisme encourageait Hitler dans ses conquêtes. »11

Les références que donnent M. Etienne sont fausses, faux le nom de l’éditeur, fausse la date de publication, et faux même le nom de l’auteur. Mais il affirme sans rougir avoir « pu observer [sic] l’existence réelle de l’ouvrage de Kaufman et en noter les références de parution originale ». Cela s’appelle du foutage de gueule ou, en bon français, un mensonge éhonté.

Robert Etienne se ridiculise plus avant en prétendant que Kaufman aurait fait partie « du camp belliciste entourant Roosevelt, militant pour l’entrée en guerre des USA ». En effet, dans son introduction, Kaufman avertit le lecteur que son opuscule:

« base sa thèse sur une défaite finale de l’Allemagne par l’Empire Britannique et ses alliés sans l’assistance des États-Unis12 »

Et de fait, Kaufman était contre l’entrée en guerre des États-Unis. Visiblement Robert Etienne n’avait pas lu Kaufman... Mais il faut bien qu’à la suite de la propagande nazie qu’il recopie, il « prouve » que le « Juif Kaufman » (selon la terminologie nazie) incitait Roosevelt à la guerre. Il s’agit évidemment d’une invention à caractère anitsémite.

De toute évidence Robert Etienne n’a jamais eu l’ouvrage original entre les mains. Il nous faut affirmer avec force qu’il est parfaitement impossible de se tromper sur le nom de l’éditeur et sur celui de l’auteur et sur la date de parution lorsque l’on a réellement tenu l’ouvrage original entre les mains..., ce qui est le cas de l’auteur du présent document (qui en possède également une reproduction intégrale)! Ou bien Robert Etienne est un menteur ou bien — mais cela n’est pas vraiment plus rassurant — un incompétent pathologique.

De plus, il n’en est jamais paru de traduction française. M. Etienne semble avoir quelques difficultés avec le nom de l’auteur qu’il affuble, à tort, une fois sur deux d’un double “n” final. Enfin, Robert Etienne recopie le bobard nazi sur le deuxième prénom de Kaufman qu’il précise comme étant “Nathan”. Comme je l’ai écrit plus haut, le deuxième prénom de Kaufman n’a jamais été “Nathan”, mais “Newman”, contrairement aux inventions de la propagande nazie. Il faut souligner que seuls les pamphlets nazis et néo-nazis contiennent la précision systématique et mensongère “Nathan”. Ceci nous éclaire un peu plus, s’il était besoin, sur la nature des sources de Robert Etienne.

Rappelons que l’opuscule de Theodore Newman Kaufman a été publié en 1941, chez Argyle Press (éditeur créée par Kaufman à cette occasion...)

M. Etienne ajouta:

« Quant au brain-trust, son existence est décrite dans plusieurs livres, mais le nom de Kaufmann n’y apparait pas [...] Kaufman était-il lui aussi un conseiller occulte de Roosevelt? Rien ne le prouve, mais il est possible de penser que oui au vu du programme d’éradication qu’il suggère alors pour l’allemagne. »13

Ce n’était plus l’affirmation radicale du premier article. Bref, une reculade. Mais l’accusation persistait, collant coûte que coûte à la propagande nazie.

Remarquons au passage la thèse grotesque de Robert Etienne selon laquelle un programme d’éradication de l’Allemagne serait dans la ligne du brain trust de Roosevelt. Qu’aurait dit M. Etienne s’il avait connu l’existence de la brochure publiée en 1942 par Kaufman ou même son programme de 1939 de stérilisation des Américains? Cela faisait-il également de Kaufman « un conseiller occulte » de Roosevelt?

Par contre, rien, zéro, néant, aucune précision sur la source d’où M. Etienne tenait ses informations.

J’ai donc demandé une nouvelle fois à M. Etienne quelle était la source de ses informations sur Kaufman et quelles étaient les références de sa traduction française. Après avoir beaucoup insisté, j’obtins la réponse suivante:

« Il s’agit d’une traduction privée (non éditée, donc) qui a été réalisée par un ami belge qui détient chez lui cet ouvrage comme je l’ai constaté de visu. Cet homme cultivé consacre dorénavant sa retraite à l’étude du révisionnisme historique et contribue activement à un site internet que vous devez certainement consulter de temps à autre, VHO. »14

Bref, rien que de l’invérifiable. Aucune source publiée n’était citée.

Quant au “révisionnisme historique”, on sait que c’est le terme dont les négationnistes affublent leur entreprise de falsification de la réalité historique, le négationnisme qui nie la réalité du génocide juif perpétré par les nazis15.

Sur Kaufman et l’American Federation of Peace, Robert Etienne poursuivait:

« Même source indépendante, mais je n’ai pas effectué moi-même les vérifications; je pense que les centres d’archives américains ayant des fonds sur l’époque de la seconde guerre mondiale devraient confirmer le fait que ce type-là était bien à la tête de l’ “American Federation Peace”, l’équivalent de notre Licra nationale. »16

Est-il besoin de souligner le caractère grotesque (adaptation encore une fois de plus de la propagande nazie) de la comparaison entre l’American Federation of Peace de Kaufman et la Licra? Car, ni dans les dimensions, ni même dans les buts, il ne s’agit de la même chose. Dans un désir d’enfoncer un peu plus son clou frelaté, Robert Etienne en est réduit à inventer du n’importe quoi, la comparaison avec la Licra n’étant pas fortuite.

L’historien allemand Wolfgang Benz qui, lui, a effectué des recherches dans les archives américaines et ne s’est pas contenté de recopier la propagande nazie, a démontré le caractère purement anecdotique de l’American Federation of Peace de Kaufman, dont on répétera qu’elle n’a rien à voir avec l’American Peace Society17

Robert Etienne « n’a pas effectué [lui-même] les vérifications »... Il aurait du.

Robert Etienne a multiplié les inepties sur l’ouvrage original. Il a recopié de la propagande nazie, évidemment pompée dans des sources nazies. Et sa principale source d’informations, avouée, semble être cet ami belge, collaborateur d’officines nazies: car VHO est une maison d’édition négationniste affiliée aux mouvements néo-nazis belges.

Il aura fallu aussi beaucoup insister pour parvenir à savoir que, comme je le disais, aucune traduction française éditée n’existe. Robert Etienne prétendait finalement disposer d’une traduction personnelle, toujours de son mystérieux ami belge.

Passons à un autre volet des affirmations de Robert Etienne: le “brain trust”.

D’après Robert Etienne « Theodore Kaufman, [était] membre du brain-trust de Roosevelt ». Dans la seconde évocation, il est plus prudent (et pour cause) :

« le nom de Kaufmann n’y apparait pas [...] Kaufman était-il lui aussi un conseiller occulte de Roosevelt? Rien ne le prouve, mais il est possible de penser que oui au vu du programme d’éradication qu’il suggère alors pour l’allemagne. »18

(Toujours aussi hésitant sur l’orthographe de “Kaufman”)

Le postulat de Robert Etienne est celui d’un “Brain trust” juif, et donc, aux yeux d’un Robert Etienne, capable, parce que juif, d’un projet d’éradication de l’Allemagne...

Est-il besoin de souligner le caractère historiquement ridicule de telles conceptions, et les insinuations antisémites qui les soutendent?

Robert Etienne, obstiné, confirmera ses affirmations le 21 avril 1999:

« J’ai - moi - retrouvé trace de l’homme à la lecture de Pierre Limagne, rédacteur au journal La Croix durant la guerre, et qui commente (le 20 mars 1942) une déclaration de Sumner Welles à propos des livraisons de matériels de guerre à la Turquie dans le cadre de la loi prêt-bail. Il écrit: “Kaufmann, représentant de Roosevelt, surveille les livraisons...” (Ephémérides de quatre années tragiques, Tome 1 p.475, Bonne Presse,1945) Alors, représentant ou membre du brain-trust, à vous de choisir.

Pour un homme qui présidait alors une Ligue pour la Paix, ça la fout mal, outre le fait qu’il voulait stériliser la population germanique. »19

Evidemment, Robert Etienne voit mentionner un “Kaufmann” (avec deux 'n’) et l’identifie immédiatement avec “son” Kaufman (avec un seul 'n’). Il ne s’agit bien évidemment pas du même. Sans doute M. Etienne ignore-t-il le caractère répandu du nom “Kaufmann” (avec deux 'n’) des deux cotés de l’Atlantique... S’il tient à identifier tous les “Kaufmann” au sien, il lui faudra se souvenir qu’il y eut aussi un Kaufmann avocat de la défense au procès de Nuremberg...

Passons...

Et revenons sur ce que Robert Etienne écrivait du “Brain trust” de Roosevelt:

« On retrouve trace de cet entourage (brain-trust) dès la campagne électorale de 1932 mais surtout celle de 1936, de Roosevelt, campagnes financées par les lobbies du commerce et de la banque, avec des gens comme Baruch (financier et courtier en terrains), Strauss (grands magasins), Lehman (petit industriel), Bullit, Frankfurter, Morgenthau, Harriman et Drexel Biddle (banquiers), Hopkins (prêteur), Steinhardt (fourrures), Earl (sucre), Davies (electromenager)...toutes ces personnes étant farouchement hostiles au nazisme, soit en raison de la politique anti-juive suivie par le reich allemand, soit en raison de sa lutte contre les loges maçonniques. Et par la suite, tout ce petit monde s’est retrouvé au service du cabinet Roosevelt, gouverneur ou ambassadeur à l’étranger. »20

Notons tout de suite que Robert Etienne assimile le “brain trust” de Roosevelt à la liste des bailleurs de fonds de ses campagnes électorales, qu’il énumére sans citer, encore une fois, de source. Notons aussi la petite touche “judéo-maçonnique” donnée par Etienne à l’explication de la prétendue animosité des bailleurs de fonds envers le IIIe Reich...

Je demandai à Robert Etienne la provenance de cette liste. Il répondit ceci:

« Quant aux noms cités, je ferais référence à Jacques de Launay dans “Secrets diplomatiques 1939-45” publié chez Brepols Bruxelles - pages 13 et 14. J’ajoute que les noms donnés correspondent à ceux que documentent également divers ouvrages édités par la Librairie Française d’'Henry Coston. »21

Passons sur le fait que Henry Coston fut et demeure l’un des plus virulents antisémites français au XXème siècle.

En examinant ce qu’écrit vraiment Jacques de Launay dans le passage cité par Robert Etienne, on vérifie que Jacques de Launay donne effectivement une liste de bailleurs de fonds des campagnes de Roosevelt dont certains devinrent ministres ou ambassadeurs.22

Il est frappant de constater que Robert Etienne a presque correctement et presque intégralement repris la liste donnée par de Launay, mais qu’il en a supprimé les noms de Kennedy et de Summer Welles. Ces noms ne “sonnaient” pas assez juif sans doute, et s’ils trouvent leur place dans une liste de bailleurs de fonds, aux yeux d’un Robert Etienne, ils ne sauraient faire partie de celle d’un “Brain-trust”...

D’autre part, il n’est fait nulle part mention chez de Launay d’une quelconque animosité spécifique (pour quelque raison que ce soit) de ces bailleurs de fond envers le nazisme (d’ailleurs, pour qui connaît l’histoire du patriarche des Kennedy, l’inverse serait plutôt vraie). Première “invention” de Robert Etienne (reprise des publications de l’antisémite professionnel Coston?). En fait, de Launay ne fait aucune allusion aux “origines” ou aux religions des bailleurs de fonds. Quand un Robert Etienne suggère que ces personnes agissent par rapport à leur “origine” juive (Kennedy et Summer Welles étant passés sous silence) de Launay spécifie clairement que ce sont des intérêts de corporations qui leur ont dicté leurs choix.

Enfin, et surtout, il n’y a chez de Launay aucun lien entre les bailleurs de fonds et les membres du “brain trust” de Roosevelt. Ce lien est une pure invention de Robert Etienne (trouvée chez Coston & Co?). Le “Brain trust” juif (ou plutôt judéo-maçonnique...) et animé par des intérêts “communautaires” est un vieux bobard de la propagande antisémite nazie repris ici par Robert Etienne, et qui ne trouve pas la moindre justification chez de Launay.

Bref, même lorsqu’il cite un ouvrage, Robert Etienne en présente le contenu de façon frauduleuse. La liste des noms fournie, et tronquée, par Etienne est bien une liste de bailleurs de fonds, certainement pas celle d’un quelconque “brain trust”.

Conclusion

Robert Etienne, en présentant l’insignifiant Kaufman comme un membre du “brain trust” (aux membres judéo-fantasmés) de Roosevelt, en en faisant un personnage important (parallèle grotesque entre la Licra et la fédération bidon de Kaufman), en reprenant le faux prénom de Nathan, ne fait que recopier la propagande nazie, toute la propagande nazie.

Épilogue

A la suite de l’envoi de la version originale de cet article, Robert Etienne répondit, en essayant d’écrire pêle-mêle qu’il avait eu raison d’avoir tort, en suggérant que j’avais affirmé que l’ouvrage de Kaufman était apocryphe (je n’ai jamais soutenu une chose pareille), en avouant qu’une de ses sources était le nazi Erich Kern (ce qu’il avait obstinément tû lorsque je l’avais interrogé avec insistence sur ses sources...), en osant réitérer la thèse grotesque d’un Kaufman faisant partie de l’entourage de Roosevelt (sous prétexte que la preuve de la non-appartenance de Kaufman à cet entourage n’aurait pas été apportée!), et finalement en soutenant que la propagande antisémite de Goebbels, qu’il avait reproduite, était, de toutes façons, « de bonne guerre »...

Gilles Karmasyn


Notes.

1. gilkarm@worldnet.fr (Gilles Karmasyn), “De la propagande nazie”, fr.soc.politique, 6 juin 1999, Message-ID: <gilkarm-0606991645500001@wn18-253.paris.worldnet.fr>.

2. Pour ma question initiale, voir: gilkarm@worldnet.fr (Gilles Karmasyn), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d.”, fr.soc.politique, 9 mars 1999, Message-ID: <gilkarm-0903990020540001@wn16-011.paris.worldnet.fr>

Pour la réponse de Robert Etienne, voir note 3

Pour mon commentaire sur sa réponse, voir: gilkarm@worldnet.fr (Gilles Karmasyn), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d.”, fr.soc.politique, 10 mars 1999, Message-ID: <gilkarm-1003990002390001@wn19-179.paris.worldnet.fr>

3. Robert.Etienne@wanadoo.fr (R. Etienne), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d”, fr.soc.politique, 09 mars 1999, Message-ID: <36e512d5.179015@news.wanadoo.fr>.

4. Robert.Etienne@wanadoo.fr (R. Etienne), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d.”, fr.soc.politique, 10 mars 1999, Message-ID: <36e96994.123120@news.wanadoo.fr>.

5. gilkarm@worldnet.fr (Gilles Karmasyn), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d.”, fr.soc.politique, 10 mars 1999, Message-ID: <gilkarm-1003990003140001@wn19-179.paris.worldnet.fr>

gilkarm@worldnet.fr (Gilles Karmasyn), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d.”, fr.soc.politique, 10 mars 1999, Message-ID: <gilkarm-1003992325290001@wn18-221.paris.worldnet.fr> (plusieurs exemplaires de cet articles furent postés afin de bien insister auprès de M. Etienne).

6. Les informations sur Kaufman et leur utilisation par la propagande nazie sont principalement tirées de l’article de Wolfgang Benz « Judenvernichtung aus Notwehr? Die Legenden um Theodore N. Kaufman », Vierteljahrsheften für Zeitgeschichte, vol. 29, oktober 1981, p. 615-630. Le présent article en constitue une traduction partielle. On en trouvera une version augmentée et mise à jour dans Wolfgang Benz, Rechtsextremismus in der Bundesrepublik, Ficher Taschenbuch Verlag, p. 169-188.

7. « A modest proposal », Time Magazine, 24 mars 1941, p. 96.

8. L’Allemagne nazie et le génocide juif, Seuil, p. 513. Erich Kern décrivait dès 1948, le comportement « très correct » de sa division SS avec les Juifs de Kherson... que cette division allait pourtant exterminer. Le même Erich Kern, toujours en 1948, rapportait comment il avait assisté à l’assassinat de 4000 civils à Gejgowa. Ce qui ne déclenche chez lui aucune remarque d’ordre moral, éthique ou de simple humanité. (Erich Kern, Der grosse Rausch, Zurich, 1948, p. 41, 52, 86; cité par Gerald Reitlinger, The SS, alibi of a nation 1922-1945, Da Capo Press, 1989, p. 170-171; 1ère éd., Viking Press, 1957).

9. Sur les activité des anciens nazis après la guerre, voir l’ouvrage de Patrick Moreau, Les Héritiers du IIIème Reich, Seuil, 1994.

10. Voir note 3.

11. Voir note 4.

12. « It bases its thesis on the eventual defeat of Germany by the British Empire and its Allies, without the assistance of the United States ». Kaufman ajoutait qu’il faisait de ferventes prières pour que les États-Unis n’entrent jamais dans le conflit. Theodore N. Kaufman, Germany must perish, Argyle Press, Newark, 1941, passage extrait de « Special note to reader » qui précède la page 1. L’auteur de la présente étude possède un exemplaire de l’opuscule de Kaufman.

13. Voir note 4.

14. Robert.Etienne@wanadoo.fr (R. Etienne), “Re: Les impasses d’une chercheuse : c.q.f.d.”, fr.soc.politique, 15 mars 1999, Message-ID: <36f1cf64.1166752@news.wanadoo.fr>.

15. voir htpp://www.anti-rev.org/ et http://www.phdn.org/

16. voir note 14.

17. voir note 6.

18. voir note 4.

19. Robert.Etienne@wanadoo.fr (R. Etienne), “Re: Les révisionnistes politically corrtects”, fr.soc.politique, 21 Apr 1999, Message-ID: <371da13b.143030@news.wanadoo.fr>.

20. voir note 4.

21. voir note 14.

22. Jacques de Launay, Secrets diplomatiques 1939-45, Brepols, Bruxelles, 1963, p. 13-14.

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10/10/99 — mis à jour le 16/04/2001