Les impostures de Rassinier

Rassinier condamné à mort par les communistes


Rassinier a écrit en 1950, sur lui-même :

« Condamné à mort par la résistance communiste sous l'occupation et n'ayant échappé à ses mitraillettes que parce que les Allemands m'ont déporté à temps [...] »

(Défense de l'Homme n°23, août 1950, « Aux frontières de la désespérance », Annexe 2)

Rassinier a répété exactement la même chose en 1953 (Paul Rassinier, Le Discours de la dernière chance, Essai d'introduction à une doctrine de la paix, Bourg-en-Bresse, La Voie de la Paix, p. 233, cité par Nadine Fresco, Fabrication d'un antisémite, Seuil, 1999, p. 570)

Rassinier l'a encore répété en 1960:

« Sous l'Occupation, appartenant à la Résistance, tout en étant contre la violence, les attentats, etc., j'ai préféré me retrouver condamné à mort par les communistes plutôt que de ne pas dire ce que je pensais. [...] »

(Lettre de Rassinier, citée par Fresco, p. 559)

Alors? Condamné à mort par la résistance communiste? En fait, il s'agit bien d'une imposture supplémentaire:

En octobre 1946 Rassinier avait écrit une brève intitulée « la calomnie ». Il y dénonçait qu'

« un dénommé Barret se promène dans le territoire de Belfort en disant aux tribunes des réunions publiques que "Paul Rassinier était gras comme un moine au camp de concentration parce qu'il... distribuait la soupe". C'est le même qui mit en circulation la légende de la condamnation à mort de Rassinier par la résistance »

(Cité par Nadine Fresco, p. 571)

En 1945, le bruit avait couru un temps que le Front National (le mouvement de résitance communiste de l'époque, pas le groupuscule d'extrême-droite) avait rendu une sentence contre Rassinier, ce que le FN avait réfuté. (Fresco, p. 571)

Quelques années plus tard, Rassinier était loin de Belfort. La légende qu'il dénonçait à Belfort est donc devenue sous sa plume une vérité.

Rassinier ne fut qu'un vulgaire falsificateur.
 

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25/11/99